Le Léonberg
Le Leonberg est une race de chiens créée à Leonberg (Allemagne). Il serait issu du croisement entre le Saint-bernard, le Terre-neuve, le Chien de montagne des Pyrénées et le landseer. Ce chien jouit d'une popularité grandissante. L'origine exacte de la race ne peut être prouvée de façon certaine, et des études génétiques ont démontré que les différents croisement dont il aurait été issu, ne sont que pure légende. Le Leonberg est effectivement un grand chien de montagne et d'eau mais il est avant tout un superbe chien de compagnie au caractère doux et intuitif.
Histoire de la race
Son origine exacte demeure incertaine.
Heinrich Essig (1808-1889) était un des conseillers municipaux à Leonberg, la bourgade où il s'était fixé, à une quinzaine de kilomètres de Stuttgart, dans ce qui était alors le royaume de Wurtemberg. Il se présentait en tant que baron de Leonberg quand il se trouvait à l'étranger. Alors qu'à la base il désirait un chien entièrement blanc, il aurait créé la race Léonberg à partir du Landseer et du Saint-Bernard, croisement qu'il aurait ensuite enrichi de Montagne des Pyrénées.
Une autre hypothèse, tout à fait vraisemblable et plus généralement admise est que le Léonberg soit issu de l'ancien Chien des Alpes, une race mentionnée par plusieurs auteurs, tels que Delabarre-Blaine (1803), Gayot (1867), Pertus (1893) et qui était répandue des Alpes rhétiques (les Grisons) à l'Autriche. Cette race aurait peu à peu été délaissée dans ces régions du fait de la disparition des grands prédateurs, ours, loups, lynx. Mais, pendant de nombreux siècles, son principal centre de diffusion pour l'Allemagne aurait été la ville de Leonberg, dont le marché aux chiens est connu depuis le XIIIe siècle.
Bien qu'Heinrich Essig puisse ne pas être le véritable créateur du Léonberg, il vendait des grands chiens d'origines diverses, dont un bon nombre, sans doute, étaient produits par lui mais ne faisaient l'objet d'aucune véritable sélection dirigée. Il créa plus un label ou une marque Léonberg, qu'une race Léonberg. Essig était d'ailleurs à la tête d'un important élevage, lequel aurait produit annuellement entre deux et trois cents chiens, et cela pendant quarante ans ! Essig fut avant tout un commerçant très avisé, doté d'un sens aigu des relations publiques, expert en coups publicitaires. Il fit connaître le Léonberg dans le monde entier, offrant notamment un spécimen à toutes les célébrités du moment (tel l'empereur Napoléon III).
Plusieurs éléments confirment la localisation autrichienne d'un Chien des Alpes, ancêtre du Léonberg : le professeur von Schulmuth, de Vienne, a pu retrouver, dans les archives des princes de Metternich, la mention de chenils pour chiens de montagne semblables au Léonberg dès 1625; quant au docteur Luquet, il signale dans une importante étude consacrée à la race que Marie-Antoinette (d'origine autrichienne) en aurait possédé un spécimen, de fort grande taille.
De la période Essig, on retiendra deux dates: en 1846, un spécimen Léonberg est présenté pour la première fois; en 1863, dans une classe créée à l'intention de la race, plusieurs sujets obtiennent des prix à l'exposition de Hambourg.
Le premier standard de la race est défini par Albert Kull en 1895.
La race disparaît presque pendant la Grande Guerre, mais elle trouvera en Stadelmann et Josenhans les artisans de son renouveau, à partir de 1922. Une nouvelle association le Groupement d'éleveurs de chiens Léonberg sélectionne alors cinq sujets bien typés et parvient, en quatre ans, à contrôler un cheptel de trois cent cinquante sujets. À cette époque, Stadelmann ouvre le premier Livre des origines.
Le Léonberg n'en a pas fini pour autant avec les difficultés : à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, ses amateurs peuvent constater à quel point sa population a été décimée. La Fédération cynologique internationale (FCI) reconnaît la race en 1949, mais il faut attendre 1958 pour que ses effectifs redeviennent aussi importants que pendant l'entre-deux-guerres.
Le Léonberg est présent en France depuis 1896. Pendant plusieurs années, des chiens d'un élevage de la région parisienne furent présentés à l'exposition de Paris et y remportèrent tous les premiers prix. Le docteur Pierre Mégnin, qui étudia de près ces sujets et traduisit le standard rédigé en 1895 par Kull, fit connaître la race dans l'Hexagone.
Soins et Hygiène
Il a besoin d'un brossage régulier et de beaucoup d'espace pour pouvoir se dépenser.
ASPECT GENERAL :
Conformément à sa destinée utilitaire d’origine, le Chien de Leonberg est un grand chien puissant et bien musclé, mais qui reste élégant. Il se distingue par l’équilibre de ses proportions et par la maîtrise de son tempérament plein de vivacité. Les mâles sont tout spécialement imposants et forts.
PROPORTIONS IMPORTANTES :
La hauteur au garrot se rapporte à la longueur du tronc comme 9 à 10. La hauteur de la poitrine correspond environ à 50% de la hauteur au garrot.
COMPORTEMENT / CARACTERE :
En tant que chien de famille, dans ses conditions actuelles de vie et d’habitat, le Chien de Leonberg est un compagnon agréable qu’on peut emmener partout sans difficultés et
qui se distingue par son amour prononcé pour les enfants. Il n’est ni craintif ni agressif. En tant que chien d’accompagnement, il est un compagnon agréable, docile et impavide dans toutes les situations de la vie pratique. L’équilibre caractériel recherché s’exprime par son assurance et son sang-froid sans faille, son tempérament moyen ( aussi en ce qui concerne l’instinct de jeu), sa disposition à l’obéissance, sa capacité d’apprendre et sa mémoire, et par son indifférence au bruit.
TETE :
Dans l’ensemble elle est plus haute que large et plutôt allongée que ramassée. Le rapport entre la longueur du chanfrein et celle du crâne est de 1 :1. La peau est partout bien appliquée ; pas de rides sur le front.
REGION CRANIENNE :
Crâne : Vu de face et de profil le crâne est modérément bombé, puissant pour bien correspondre au tronc et aux membres, mais pas lourd. Sa partie postérieure n’est pas sensiblement plus large qu’au niveau des yeux.
Stop : Nettement visible, mais modérément marqué.
REGION FACIALE :
Truffe : Toujours noire.
Museau : Plutôt long, jamais s’amenuisant en pointe ; chanfrein de largeur uniforme, jamais concave, plutôt légèrement voussé (nez busqué).
Lèvres : Bien appliquées, noires ; commissure non éversée.
Mâchoires/dents : Mâchoires fortes avec un articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c’est à dire que la face postérieure des incisives supérieures est en contact étroit avec la face antérieure des incisives inférieures, les dents étant implantées d’équerre par rapport aux
mâchoires ; 42 dents saines conformément à la formule dentaire ( on tolère l’absence des M3). Un articulé en pince est admis ; pas de rétrécissement de la mandibule au niveau des canines.
Joues : Elles ne sont que peu développées.
Yeux : De brun clair à brun aussi foncé que possible, de grandeur moyenne, ovales, ni enfoncés ni saillants, ni trop rapprochés ni trop écartés. Les paupières épousent bien la forme du globe oculaire. Pas de conjonctive visible. Le blanc de l’oeil ( partie visible de la sclérotique) n’est pas rougi.
Oreilles : Attachées haut et pas trop loin en arrière, tombantes, de grandeur moyenne, charnues et bien accolées à la joue.
COU : Légèrement galbé, il se fond sans heurt dans le garrot ; il est plutôt un peu long que court ; peau sans laxité exagérée ou fanon.
CORPS :
Garrot : Marqué, surtout chez les mâles.
Dos : Solide, droit, large.
Rein : Large, puissant, bien musclé.
Croupe : Large, relativement longue, doucement arrondie, se fondant progressivement dans l’attache de la queue, en aucun cas sur-bâtie.
Poitrine : large, bien descendue, atteignant au minimum le niveau des coudes, pas trop en forme de tonneau, plutôt ovale.
Ligne du dessous : Seulement légèrement relevée.
QUEUE : Très richement fournie ; elle tombe droit en station et n’est que très légèrement recourbée quand le chien est en mouvement ; si possible pas portée plus haut que le niveau du dos.
MEMBRES : Très forts, spécialement chez les mâles.
MEMBRES ANTERIEURS :
En général : Droits, parallèles et pas trop rapprochés.
Epaules/ bras : Longs, obliques, ne formant pas un angle trop obtus, bien musclés.
Coudes : Bien au corps.
Métacarpes : Forts, solides, vus de face droits, vus de profil presque verticaux.
Pieds antérieurs : Ni tournés en dedans ni en dehors, arrondis, aux doigts bien serrés et cambrés ; coussinets noirs.
MEMBRES POSTERIEURS :
En général : Vus de derrière pas trop serrés, parallèles. Jarrets et pieds tournés ni en dedans ni en dehors ; il faut procéder à l’ablation des ergots.
Bassin : Oblique.
Cuisse : Assez longue, en position oblique, fortement musclée. La cuisse et la jambe forment un angle bien défini.
Jarret : Solide, angulation marquée entre la jambe et le métatarse.
Pieds postérieurs : Dirigés droits devant, longs sans exagération ;
doigts cambrés ; coussinets noirs.
ALLURES : Enjambées étendues, mouvement régulier dans toutes les allures ; les antérieurs se portent bien en avant sous la forte poussée des postérieurs ; au pas et au trot, vus de devant et de derrière, les membres se meuvent en ligne droite.
ROBE - POIL : D’une texture moyennement douce à rude, d’une bonne longueur, bien couché, sans former de raie ; malgré la présence d’un sous-poil bien développé, les formes du corps restent bien reconnaissables ; le poil est droit, une légère ondulation étant cependant admise ; surtout chez les mâles, le poil forme une belle sur le cou et le poitrail, des franges fournies aux antérieurs et une culotte abondante aux postérieurs.
COULEUR : Jaune lion (fauve clair), fauve rouge, fauve foncé (rouge brun), également sable (jaune pâle, couleur crème) et toutes les gradations entre ces couleurs, avec masque noir ; la pointe des poils noire est admise, mais le noir ne doit pas prédominer. L’éclaircissement de la robe à la face inférieure de la queue, à la crinière, aux franges des antérieurs et à la culotte des postérieurs ne doit pas être marquée au point de nuire à l’harmonie de l’ensemble de la couleur de la robe. Une petite tache blanche ou une petite marque blanche en forme de trait étroit sur le poitrail sont tolérées, ainsi que des poils blancs entre les doigts.
TAILLE : Hauteur au garrot
pour les mâles, 72-80 cm, taille moyenne recherchée 76 cm.
pour les femelles, 65-75 cm, taille moyenne recherchée 70 cm.
DEFAUTS : Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de son importance essentielle (comportement, type, harmonie, mouvement).
DEFAUTS ELIMINATOIRES :
Défauts anatomiques importants (jarrets de vache prononcés, dos fortement voussé (de carpe), dos fortement ensellé (concave), pieds antérieurs fortement tournés vers l’extérieur, angulations absolument insuffisantes de l’épaule, du coude, du grasset et du jarret).
Truffe marron.
Pigmentation nettement insuffisante des lèvres.
Absence de dents (à l’exception des M3), prognathisme supérieur ou inférieur, autres défauts de l’articulé.
Couleur des yeux autre que brun dans ses diverses nuances.
Entropion, ectropion.
Queue manifestement enroulée ou portée trop haut et enroulée.
Coussinets marron.
Poil frisé ou nettement bouclé.
Fausses couleurs : brun avec truffe et coussinets bruns, noir et feu, noir, sable argenté (sable très pâle d’une nuance gris-argent), couleur cerf.
Absence totale de masque noir.
Excès de blanc (le blanc des doigts remontant jusqu’au carpe ou au tarse, marque blanche au poitrail dépassant la surface d’une main, panachure blanche à d’autres endroits).
Chiens craintifs ou agressifs.
N.B. : Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
Dans la rubrique video vous trouverez une petite video sur le leonberg